Qui dit rentrée des classes dit rentrée musicale. Alors c’est le moment de s’intéresser à un gars qui est peut-être bien plus qu’un rappeur. Originaire de province, Jos a débarqué à Aubervilliers, sur Paris, et c’est là que son show commence vraiment. Quelques battles et open mic sur Paname, mais ce n’est pas dans cette sphère qu’ils évoluent réellement. Comme il le dit dans plusieurs interviews, Josman c’est plutôt un gars sobre qui reste dans sa piaule pour faire du son. Et ça depuis son adolescence. Alors faut se dire que ça a du bien cogité dans sa tête. Multitâche, il fait quelque prod, chante, rap, il ne se définit pas vraiment comme rappeur. Pas de catégorisation avec Josman, pas de cage. En tous cas il faut en sortir le plus possible.
Et ça se ressent dans sa musique. Il a pour le moment sorti deux grosses mixtapes, Matrix en 2016 et 000$ début 2017. Des chansons toutes différentes, où l’on passe entre du rnb plutôt posé, à du kicking intense sur les prods démentes de Eazy Dew. Des choix qui montrent l’ouverture du gars à expérimenter plein de choses. Une variété qui est autant inspiré de rap francophone comme Lunatic que de rap US.
Comment peut-on être aussi pauvre d’esprit dans un pays riche?

Jos a des lyrics assez critiques sur cette époque justement. Sur les dérives de notre société et sur son impact dans nos vies. Réseaux sociaux, inégalité, monde virtuel et surtout cette grande cage invisible dans laquelle on est tous enfermés. Mais c’est comme un mec de l’ombre que Jos critique tout ça. Un mec qui en a marre de voir toutes ces merdes, et qui en a marre de se consterner. C’est sur ces thèmes que Jos kick assez violemment, mais efficacement. Malgré ses problèmes, il se présente justement comme un gars banale, avec ses rêves de vacances, mais la conscience qu’il est encore bloqué dans le métro.
À la limite de l’anti rap, il ne tente pas vraiment d’atteindre la gloire, ou d’entretenir des pseudos rivalités avec d’autres rappeurs. Et ça, c’est assez original et bien ficelé. Le tout arrangé par les clips de Marius G, qui collent bien à l’ambiance de son pote. Du pera sombre, qui va plaire a tout amateur de vibe « underground », et qui te fera secouer la tête, à toi, petit amateur de hip-hop francophone.
J’le fais pour ceux qui s’sentent concernés
Qui savent qu’ils s’font berner, qui veulent plus s’consterner

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